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Quelques idées reçues…

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Les pourcentages représentent les réponses données par les élèves interrogés à la suite de la pièce. Et toi, qu’aurais-tu répondu ? Vrai, ou faux ?
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Le Racket est une infraction punie par la loi87%

Par la loi, non, mais par l’école oui ! (C. 12 ans G)
Le racket est une infraction comme les autres (D. 12 ans F)

VRAI ! Le Code Pénal (code qui précise ce qui est acceptable ou non dans la société et punissable d’une peine) ne prévoit pas EXPRESSEMENT une infraction appelée « le racket » mais face à un comportement de racket, on qualifiera ce fait d’extorsion, notion reprise dans le Code Pénal et punissable d’une peine. L’extorsion est à différencier du vol en ce que dans l’hypothèse du vol, l’auteur prend quelque chose à la victime, tandis que dans l’extorsion l’auteur se fait remettre quelque chose par la victime.

Je suis un jeune racketteur et je ne risque rien96%

Oui vu qu’il est mineur (C. 13 ans G)
il risque d’être viré de l’école (D. 12 ans F)

FAUX ! Si un fait de racket est porté à la connaissance du monde judiciaire par exemple par un dépôt de plainte à la Police, le Parquet se saisit du dossier. Une enquête démarre pour savoir qui est l’auteur. Au minimum, un rappel à la loi s’imposera à l’auteur. Il peut y avoir classement sans suite du dossier (c’est-à-dire que l’affaire ne sera pas portée devant un juge) mais à côté de ce classement sans suite, le Procureur du Roi peut décider d’une médiation. Si les faits sont graves et qu’ils aboutissent devant le tribunal de la jeunesse (pour les mineurs) ou le tribunal correctionnel (pour les majeurs), les majeurs peuvent encourir une peine de prison ou peine de travail et les mineurs des mesures prévues dans l’article 36, 4° de la loi de 65 relative à la protection de la jeunesse telles que: la réprimande ; la mise sous surveillance du SPJ (donc maintien dans le milieu familial) chargé de veiller au respect de conditions ; le placement en ce compris IPPJ (cas lourds, récidive…).

Tu me dénonces et je me venge !65%

Je dénonce quand même (K 13 ans F)
C’est comme ça la logique des racketteurs (Y. 13 ans F)

VRAI & FAUX ! Le risque existe bien entendu mais n’est pas automatique. Il ne faut pas oublier que la récidive est une circonstance aggravante dans tout dossier judiciaire. Et cela, l’agresseur le sait.

Je commets un fait de racket, l’école doit obligatoirement m’exclure51%

Je peux être sanctionné très sévèrement (C. 13 ans G)
Oui car il est dangereux et pourrait recommencer n’importe quand (N. 12 ans F)

FAUX ! L’école peut décider d’exclure l’élève mais elle peut aussi décider de laisser la justice punir l’élève et le garder dans son établissement. Notons d’ailleurs que le renvoi comme seule réponse à un fait de racket peut avoir comme conséquence de déplacer le problème et de permettre au racketteur de recommencer dans un autre établissement ou/et de laisser la situation en état et qu’un autre agresseur prenne la victime comme cible.

L’intimidation est toujours physique84%

On peut intimider quelqu’un par ses émotions (C. 13 ans F)

FAUX ! Elle peut être physique (maintenir la tête dans un wc), verbale (ironie, insulte etc), relationnelle (exclusion: consigne de na pas parler à…, commérage). Possibilité qu’elle soit les trois à la fois.

La victime ou sa famille doit impérativement porter plainte à la police75%

C’est pas vraiment un gros truc pour porter plainte (K. 13 ans F)
Car ça ne doit plus se reproduire dans l’avenir (A. 12 ans G)

FAUX ! Avant de porter plainte il peut être utile de se faire aider par un service. Concernant le racket à l’école, nous conseillons d’en parler avec la direction et le PMS. Concernant le racket dans la rue, vous pouvez contacter un service AMO. Vous pouvez aussi vous adresser à un service juridique qui vous expliquera les tenants et aboutissants de la plainte. Et nous vous suggérons de ne pas porter plainte derrière le dos de votre enfant si ce dernier ne souhaite pas le faire. Mieux vaut dans ce cas là en parler avec votre enfant et les services précités.

Je suis témoin de racket, je ne dis rien c’est ce qui a de mieux à faire!95%

il faut le faire, ça peut tout arranger (F. 12 ans F)

FAUX ! Au sentiment de honte vient se mêler une impression de toute puissance des agresseurs. Et puis, balancer n’est pas bien vu dans les milieux adolescents. Donc, la victime aura souvent du mal à se confier et parlera plus facilement à des amis qu’à des adultes. Voilà pourquoi il est nécessaire de rester à l’écoute et d’informer largement sur les moyens d’action existants.

Je suis victime de racket, je ne dois rien dire… la loi du silence est la clé97%

Si tu ne dis rien, on ne pourra jamais t’aider (C. 13 ans F)

FAUX ! L’intimidation suppose qu’il y ait une différence entre les émotions ressenties par l’intimidateur et par celui qui en est la cible. Quand il y a intimidation, on fait l’hypothèse que l’intimidateur éprouve du plaisir et que celui qui est victime éprouve de la peur et de la souffrance. Cela est très différent de deux personnes qui se disputent et sont en colère toutes les deux. D’ailleurs, pour qu’il ait intimidation, il faut qu’en plus de cette différence d’émotions, il y ait un déséquilibre de force entre l’intimidateur et sa cible (physique mais aussi verbal et social) et qu’il y ait des gestes négatifs répétés et constants contre la cible provoquant un affaiblissement de l’estime de soi.

Je suis victime et de toute façon je ne peux rien attendre comme aide judiciaire85%

La justice peut prendre des sanctions (D. 12 ans G)

FAUX ! Il existe des services d’assistance aux victimes au niveau de la police et des services d’accueil aux victimes au niveau du Parquet. Ces services peuvent renseigner la victime sur les possibilités qu’elle a: porter plainte, se constituer partie civile auprès du juge d’instruction pour éviter notamment le classement sans suite (et toucher des indemnités, mais cela peut aussi se faire au cours du procès). Ces services sont surtout là pour assurer une première écoute de la souffrance de la victime. Il existe aussi des services d’aide aux victimes qui peuvent apporter une aide psychologique plus approfondie.

C’est de ma faute si je suis racketté87%

Si je me laisse faire oui (A. 14 ans F)
Il voit notre point faible, nous fait peur, du coup on n’en parle pas

FAUX ! Pour qu’il y ait racket, il faudrait à priori trois éléments :
– intimidation
– répétition de l’acte
– vol, appropriation du bien d’autrui (ou plutôt, remise du bien d’autrui) ou obligation d’exécuter certains actes
Personne ne se retrouve dans une telle situation par choix ! Le seul choix qui est à faire, c’est décider d’en sortir.

Sources : www.inforacket.be

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